La chefferie traditionnelle dans la Menoua
La structure Bamiléké repose avant tout et surtout sur les terres. Le centre d’intérêt d’un village est la chefferie « ANO » où réside le chef que vénèrent les ressortissants du terroir intéressé. Chaque Bamiléké qui naît a droit à un lopin de terre attribué par le chef. Ce lopin se transmet de père en fils jusqu’à la fin de cette génération et dès que le lopin vient à être vacant par décès de l’occupant, le chef le récupère et le donne à une autre famille non encore pourvue.
Toutes les chefferies ne sont pas égales. Leur superficie dépend de la superficie dépend du village, du nombre de victoires accumulées par son chef, ou encore de guerres tribales, ainsi que du nombre d’habitants. Elles sont classées en deux catégories : les grandes sont appelées « Lepeu ou sipa » et les petites « Nguem ».
Sous chefferie
Les sous-chefferies se divisent de deux catégories
1/-celles conquises par voie de guerre tribale
2/-celles organisées par le chef et placées sous l’autorité d’une personne à l’ issue d’un acte de bravoure, de guerre tribale et ayant une famille nombreuse. Toutefois, les sous-chefs/Fotio, vassaux soumis par voie d’armes sont plus considérés devant le chef qui est le souverain que les sous-chefs nommés occasionnellement. La deuxième catégorie de sous-chefs n’intervient que lorsqu’un chef battu en temps de guerre ne veut pas se faire vassal. S’il fuit le conquérant y nomme un sous-chef, le plus brave des soldats ayant participé à la compagne victorieuse.
Quartiers – (kamla, ou Mpfola, ou tangia)- le quartier est composé d’une ou plusieurs familles, avec à la tête le chef nommé comme notable (NKEM). Le notable est choisi par les gens actifs de toutes les couches sociales du village.
Chefs (EFO ou feum) – le chef traditionnel est le descendant des fondateurs du village (Ala, ou la). Il demeure chef toute sa vie, compte non tenu de son âge et de son état d’esprit (par état d’esprit, il faut entendre aliénation, etc.…); il garde toujours sa dignité de chef.
Décès: pour ce qui concerne le chef, le mot décès traduit littéralement ne s’emploie pas. On dit (Lippi Efo), ce qui veut dire disparition.
Succession : seul le fils désigné par le défunt et dont le nom a été confié à une ou plusieurs personnes a le droit à la succession.
Classification des notables: on distingue généralement trois catégories de notable (NKEM) :
1-MEKEM E POFO (notables fils du chef)
2-MEKEM ELA (notable du pays)
3- MEKEM TCHEUFO (serviteur du chef)
4-TAMBIA (substitut du chef, super notable, le plus ancien des neufs).
Titres honorifiques
MAFFO : titre alloué à la mère aux sœurs d’Efo, Feum
ESCHOUFO : titre alloué aux amis d’Efo
Parmi ces trois catégories de notables s’assimile à un notable nommé Ouamba, désigné par le chef à la suite de son activité dans le village et qui joue le rôle de commissaire d’Efo, Feum.
Maffo, maffo, sont des titres donnés aux frères d’Efo.
Aussitôt que lui-même est désigné chef
Kueti ou Kuepo (cohéritiers du chef)
SA’A, SOB : On distingue deux catégories de sob : le SAA désigne de l’intronisation d’Efo et le sob, fils aime d’Efo les neufs notables (MEKEM LIVO’O)
Jackson le Roi Mabou
Si vous aimez ce que nous faisons et que vous voulez nous soutenir et nous encourager, partagez nos contenus, parlez-en à vous ami.es, likez nos publications et soutenez- nous avec des dépôts mobiles ou des pourboires ! L’animation d’un blog avec la création d’articles demande beaucoup d’efforts. Si vous trouvez pertinents les informations que nous publions, recommandez le site à vos ami.es pour leur permettre de découvrir et d’apprécier nos contenus.
