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11e EDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU CINEMA INDEPENDANT ET DE L’ART THEATRAL (FICIAT)

14 Mar

11e EDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU CINEMA INDEPENDANT ET DE L’ART THEATRAL (FICIAT)

Envisager le cinéma camerounais depuis les racines : la jeunesse

Aboutir à un cinéma camerounais de meilleure qualité est un parcours semé d’embuches dans un contexte où les acteurs de production des métiers du 7e art tentent encore de se frayer un chemin. Une voie qu’il faudra atteindre en travaillant des œuvres qui répondent non seulement aux réalités de la société dans laquelle ils vivent mais aussi qui placent l’Homme au centre de leurs travaux. Exiger du cinéma camerounais une telle précision dans la sélection de ses champs d’action revient à avoir des personnes qualifiées et expérimentées sur le terrain étant capables de proposer des productions appréciables et porteuses d’espoir, pouvant représenter l’art cinématographique camerounais au-delà des frontières d’Afrique et d’Outre mer. La jeunesse, « fer de lance de la nation » apparait comme la cible parfaite pour poser les bases d’un cinéma capable de transcender les barrières du temps ; c’est du moins ce que pense le FICIAT dérivé du FICIB autrefois Festival international du cinéma indépendant de Bafoussam est un concept de l’association dénommée Ecran pour le Renouveau du Cinéma Africain(ERECA). Association apolitique à but non lucratif, le FICIAT qui se trouve aujourd’hui à sa 11e année d’implémentation et d’accompagnement de projets artistiques par la jeunesse et avec elle, œuvre pour la promotion de la culture en général et du cinéma en particulier en réunissant tous les ans les acteurs du cinéma pour célébrer ce corps de métier dans la région de l’ouest-Cameroun.

              De la conceptualisation à la matérialisation : Une initiative d’aujourd’hui et de demain

          Désireux d’appuyer la politique culturelle gouvernementale dans l’initiation et la familiarisation de la jeunesse aux métiers du 7e art, le FICIAT innove cette année avec l’initiation par son comité d’organisation basé à l’Office du Tourisme de l’Ouest, du programme de création et d’animation des clubs cinéma dans les lycées et collèges de la région de l’Ouest. Il est en effet question pour ses apprenants d’acquérir des connaissances dans les métiers du cinéma et de produire par eux-mêmes à la fin de chaque session de formation, des courts métrages basés sur la sensibilisation dans des domaines éducatifs, notamment sur des thématiques axées sur les techniques de dénonciation de violation des droits de l’Homme.

 Pour allier la théorie à la pratique, l’association lance pour cette 11e édition la création et l’installation des clubs de cinéma dans le département de la Mifi à travers 7 établissements pilotes à savoir l’ENIEG de Bafoussam, le collège évangélique de Bafoussam, le lycée bilingue de Baleng, le collège Saint Thomas D’Aquin de Bafoussam, le lycée de Kontsi-Baleng, le collège Negou et le lycée bilingue de Bafoussam. A cet effet, les objectifs du projet s’étalent sur plusieurs plans : faire découvrir l’art cinématographique et assurer sa transmission à la postérité, développer la culture et la connaissance des jeunes dans les métiers du cinéma, impulser l’échange et l’écoute des jeunes  autour des œuvres et les initier à la pratique de la production des films, inciter la jeunesse à la fréquentation des lieux de projection, les encourager dans la production des courts métrages sur l’éducation en général et la promotion des droits de l’Homme en particulier, faire des jeunes de dignes ambassadeurs pour la vulgarisation de leurs œuvres, produire 10 courts métrages  sur la sensibilisation dans plusieurs domaines éducatifs en milieu scolaire.

La date du 11 Mars 2023 marque l’installation des membres de bureau des différents clubs par le corps administratif présent en passant par l’initiation aux métiers du cinéma à travers une formation sur le cinéclub par la promotrice du Cinéma Numérique Ambulant (CNA) Stéphanie Dongmo, par ailleurs facilitatrice de ce projet et qui s’est soldée par une conférence de presse. Cette journée commémorative du FICIAT a mobilisé plusieurs autorités administratives dont le gouverneur de la région de l’Ouest représenté par son adjoint son excellence Etienne Ngono, le délégué régional de la jeunesse, le président du conseil régional, la marraine du projet chef d’antenne de la commission des droits de l’homme et de la femme, les élèves membres des cinéclubs, les encadreurs et responsables des activités post et périscolaires, les hommes de medias et naturellement le comité d’organisation. Le déroulement des activités au long de cette journée est ponctué par les différentes allocutions des délégués sectoriels à l’événement sus évoqués qui ont insisté tour à tour sur la promotion de l’univers culturel cinématographique, en envisageant le cinéma comme levier principal pour l’appropriation et la promotion des productions locales via la promotion des droits de l’homme et de la femme, mais aussi en insistant sur le bannissement des barrières normatives du cinéma à travers une sensibilisation effective quant à la prise de conscience générale et enfin l’enrichissement du dispositif éducatif qui en considérant la richesse ethnique, linguistique et culturel parviendrait à une mise en commun de ces fondamentaux dans une perspective de mise en relief des productions au Cameroun et ailleurs. Et puisqu’il s’agit du cinéma, la présence de Chevalier Roger Brice Sobgo, cinéaste Camerounais de renom représentait une preuve palpable de l’image du cinéma Camerounais, lui qui n’a pas manqué d’encourager la jeunesse dans cet élan en relatant un pan de son aventure avec le cinéma.

                 Pour une effectivité participative à la réceptivité de la filière

Le rôle incontournable des acteurs éducatifs à savoir les parents et les encadreurs participe activement à l’encouragement des jeunes dans ce corps de métier ; comme un motif dans la matérialisation de leur passion pour le cinéma qui ne sera plus une activité secondaire ou un métier « inutile» mais qui en prenant conscience de son importance l’envisageront avec tous aléas et les aprioris de la chose. « Eduquer, former et développer à travers l’image » constitue donc le maître mot du FICIAT pour cette édition novatrice qui ne s’intéresse plus seulement au cinéma dans son sens global mais à l’art théâtral et qui entend étendre et multiplier ses activités à l’avenir.

              Le FICIAT par son avancée tant diachronique que synchronique ne cesse de repenser de nouvelles approches de conceptualisation de l’art cinématographique camerounais qui sort déjà la tête de l’eau. Avec l’appui de la commission des droits de l’homme, partenaire exclusif à ce festival ainsi que l’accompagnement multiforme du gouvernement camerounais qui a accueilli l’événement à bras le corps ; un travail de fond reste encore à abattre pour sensibiliser les écoles ainsi que certains acteurs culturels qui n’ont pas encore réalisé l’urgence d’une prise de conscience véritable. Aussi, en étendant le bras dans les autres départements de l’ouest riche en talent jeune, le FICIAT pourrait dépasser le cadre restreint de détection des talents ou elle se trouve pour véritablement s’inscrire dans une quête régionale qui parlerait d’elle-même au plan national et international comme le veut son sigle.

Marie Dominique Gnintelap, Université de Dschang

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