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Abus envers les personnes aînées : stopper les violences faites aux personnes âgées 

15 Juin

Abus envers les personnes aînées : stopper les violences faites aux personnes âgées 

Voici comment identifier les personnes aînées victimes de violence ou de négligence:

• vous dire qu’on leur fait du mal;

• montrer des signes de dépression ou d’anxiété;

• paraître craintives en présence de certaines personnes;

• s’isoler socialement (diminuer leurs contacts avec certaines personnes de qui elles étaient proches par le passé);
• devenir passives et très dociles;
• présenter des blessures physiques inexpliquées;
• manquer de nourriture, de vêtements et d’autres biens de première nécessité;
• changer leurs habitudes sur le plan de l’hygiène ou de l’alimentation (p. ex., montrer des signes de malnutrition);
• devenir subitement incapables de respecter leurs obligations financières;
• faire des retraits inhabituels de leur compte à la banque ou dans une autre institution financière.
Parfois, on peut prendre ces signes pour des manifestations du vieillissement normal ou d’un problème de santé. Par exemple, la confusion, la dépression ou l’anxiété causées par l’abus ou la négligence peuvent être associées à de la démence. Les chutes fréquentes d’une personne aînée ou ses douleurs chroniques peuvent aussi être liées à de l’abus ou de la négligence.

Quelles sont les conséquences de l’abus envers les personnes aînées?

  • Conséquences sur la santé

L’abus et la négligence constituent une source importante de stress et peuvent avoir des conséquences à long terme sur la santé et le bien-être des personnes aînées. Le stress que causent les abus peut notamment entraîner des douleurs thoraciques ou de l’angine et peut donner lieu à d’autres problèmes cardiaques sévères. L’hypertension, les problèmes respiratoires ou digestifs (ulcères) et les crises de panique sont des symptômes courants liés au stress chez les victimes d’abus. La violence a de graves conséquences sur les personnes de tout âge, mais les personnes aînées sont particulièrement vulnérables. De façon générale, elles ont une force physique et une capacité de récupération moindres que les jeunes. Certaines personnes aînées sont très frêles ou présentent déjà des incapacités ou des déficiences qui les rendent vulnérables. Les os des personnes aînées brisent plus facilement et prennent plus de temps à guérir. Une blessure ou une accumulation de blessures au fil du temps peut entraîner des préjudices graves, voire la mort. Par exemple, la violence physique peut entraîner une fracture à la hanche. Un grand nombre de personnes aînées victimes de violence ou de négligence vivent dans l’isolement. Les personnes qui sont violentes ou négligentes à l’égard des personnes aînées utilisent souvent la menace, le harcèlement ou l’intimidation. Par exemple, certains agresseurs peuvent menacer d’enlever à la personne le droit de voir ses petits-enfants; d’autres peuvent l’empêcher d’avoir des visiteurs ou menacer de l’abandonner.

La violence et la négligence à l’égard des personnes aînées entraînent souvent chez ces dernières inquiétude, dépression et anxiété. Ces signes peuvent être confondus avec une perte de mémoire ou les symptômes d’une maladie, alors qu’ils sont plutôt les conséquences du stress et de l’inquiétude. Dans d’autres cas, la victime peut ressentir de la honte, de la culpabilité ou de l’embarras à l’idée qu’un membre de sa famille ou un proche la maltraite.

Parfois, les personnes aînées victimes de violence vont perdre l’appétit, prendre davantage de médicaments ou boire plus d’alcool pour atténuer la douleur psychologique et physique. Elles peuvent aussi présenter des troubles du sommeil — insomnie ou hypersomnie. Certaines d’entre elles peuvent se désintéresser de la vie, se replier sur elles-mêmes ou avoir des idées suicidaires.

• De 44 % à 62 % des personnes aînées victimes de violence présentent des symptômes de dépression. Jusqu’à 6 % d’entre elles auront une dépression grave.

• Le fait d’être victime de violence ou de négligence peut accroître considérablement les risques qu’une personne tombe malade ou aggraver un problème de santé déjà présent.

• Les personnes aînées victimes de violence ou de négligence ont 200 % plus de risque de mourir prématurément. Le stress que vivent ces victimes peut réduire de plusieurs années leur espérance de vie.

  • Conséquences financières

L’exploitation financière peut aussi avoir des conséquences négatives sur la santé et le bien-être des personnes aînées. Souvent, celles qui sont victimes d’exploitation financière sont également victimes d’abus psychologique. L’exploitation financière peut mener à une détresse permanente et à des contraintes financières pour la personne aînée. Si l’exploiteur vole ou contrefait des chèques assurant le revenu de la personne aînée, cette dernière, surtout si elle a déjà un faible revenu, peut se retrouver sans le sou, donc sans nourriture, sans médicament et sans moyen de transport. Il y a exploitation financière lorsque l’exploiteur use de tromperie pour
voler la demeure et les objets personnels précieux de la victime, ou lorsqu’il utilise la procuration de façon abusive pour lui subtiliser de l’argent. Lorsque l’exploiteur vole l’argent ou la propriété de la personne aînée ou exerce un contrôle sur ses biens, cette dernière aura moins de ressources pour prendre soin de sa propre santé et accéder à un logement adéquat ainsi qu’à des activités et à une alimentation saine.

  • Conséquences sociales

Les conséquences de l’abus et de la négligence peuvent se transmettre de génération en génération. Par exemple, les petits-enfants qui sont témoins de violence ou de négligence peuvent croire que cela est acceptable et apprendre à ne pas respecter les personnes aînées. L’abus et la négligence à l’égard des personnes aînées ne sont plus considérés comme un problème relevant de la sphère privée. Ces situations touchent les particuliers, les familles, les localités et, en bout de ligne, l’ensemble de la société.
https://www2.gov.bc.ca/assets/gov/people/seniors/health-safety/pdf/fs4_fr2009.pdf

Lutter contre la violence fondée sur le genre à l’égard des personnes âgées : politique, législation et réponses fondées sur des données factuelles

Les principales priorités pour prévenir et combattre la maltraitance des personnes âgées et contribuer ainsi à améliorer leur santé, leur bien-être et leur dignité sont contenues dans la commémoration cette année 2023 de la journée y consacrée : le 15 juin. Ce sera également lié à la campagne d’un an visant à promouvoir le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH). Alors que le mois de juin de cette campagne se concentre sur la participation des femmes à la vie publique et politique, le thème de la commémoration de la Journée 2023 au Siège des Nations Unies à New York s’intitule « Boucler la boucle » : Lutter contre la violence fondée sur le genre à l’égard des personnes âgées : politique, législation et réponses fondées sur des données factuelles. Ce jeudi 15 juin 2023, 13h15 – 14h30 (heure de New York), Siège des Nations Unies. Un groupe d’experts présentera les tendances générales de la violence à l’égard des personnes âgées, soulignera les lacunes et les défis liés à la mise en œuvre des objectifs du Plan d’action international de Madrid sur le vieillissement. Les experts présenteront également cinq priorités pour lutter contre la violence à l’égard des personnes âgées dans le cadre de la Décennie du vieillissement en bonne santé (2021-2030).

Mettre fin aux abus envers les personnes âgées

Entre 2020 et 2030, le nombre de personnes âgées de 60 ans ou plus devrait augmenter de 38%, passant de 1 milliard à 1,4 milliard, dépassant le nombre de jeunes dans le monde. Cette augmentation sera la plus importante et la plus rapide dans les pays en développement. Une plus grande attention doit être accordée aux défis spécifiques auxquels sont confrontées les personnes âgées, notamment dans le domaine des droits de l’homme.

La maltraitance des personnes âgées est un problème qui existe à la fois dans les pays en développement et dans les pays développés mais qui est généralement sous-estimé à l’échelle mondiale. Les taux ou estimations de prévalence n’existent que dans certains pays développés – allant de 1% à 10%. Bien que l’étendue des mauvais traitements envers les aînés soit inconnue, sa signification sociale et morale est évidente. Elle exige une réponse globale à multiples facettes, qui se concentre sur la protection des droits des personnes âgées.

Les approches en termes de définition, de détection et de traitement des abus envers les personnes âgées doivent être placées dans un contexte culturel et prises en considération parallèlement aux facteurs de risque culturellement spécifiques. Par exemple, dans certaines sociétés traditionnelles, les veuves âgées sont soumises à des mariages forcés tandis que dans d’autres, des femmes âgées isolées sont accusées de sorcellerie. D’un point de vue sanitaire et social, à moins que les secteurs des soins de santé primaires et des services sociaux soient bien équipés pour identifier et traiter le problème, la maltraitance des personnes âgées continuera d’être sous-diagnostiquée et négligée.

https://www.un.org/fr/observances/elder-abuse-awareness-day
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