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Conseil national de la communication : un petit lapsus qui en dit long

3 Mai

Conseil national de la communication : un petit lapsus qui en dit long

Une délégation du conseil national de la communication conduite par son vice-président Janvier Mvoto Obonou avait séjourné à Dschang, chef-lieu du département de la Menoua à l’Ouest Cameroun. Le prétexte de cette visite surprise était de préparer un climat de paix sur les élections partielles devant désigner les représentants des autorités traditionnelles de la Menoua dans le conseil régional de l’Ouest. Dans son discours d’ouverture, le préfet des céans avait fait un petit lapsus qui en dit long sur l’inutilité ou l’inefficacité de cette instance. En effet, au lieu du conseil national de la communication, il a parlé plutôt du conseil national de la Jeunesse, avant de se reprendre en s’excusant. Par la suite, un des participants aux travaux qui réunissaient les représentants des médias de toute la région de l’Ouest a fait une longue diatribe sur le rôle que devait jouer  ce Conseil pour le bon fonctionnement des médias au Cameroun mais qui passe largement à côté de ses missions. La semaine précédente, nous écrivions sur le conseil économique et social qui, des 120 membres supposés le composer, n’en avait plus que trois qui continuaient pourtant à recevoir le budget en milliards de cette institution sans qu’on ne sache vraiment ce qu’ils en faisaient. Cette fois-ci, voici un autre conseil qui a encore tous ses membres au complet, neuf au total avec presque chacun d’eux un gendarme derrière lui pour le garder, avec aussi un colossal budget que lui alloue nos députés par leur vote, sans jamais s’interroger comme dans le cadre du conseil économique et social, sur sa destination finale. En revenant sur le lapsus du préfet, on comprend que le Conseil national de la Jeunesse est largement plus connu que celui de la communication parce qu’il fait plus de communication que ce dernier. Un paradoxe de plus dans ce pays qui sait si bien s’en accommoder. D’ailleurs, dans son discours à lui, le chef de la mission  présente à Dschang avait dressé un état lamentable du fonctionnement des médias au Cameroun tout en s’abstenant d’avouer qu’il dressait là le propre réquisitoire conséquent à leur échec. Le mot gabegie revient ici qui, nous l’avons lu la dernière fois dans le dictionnaire, signifie une gestion malhonnête et désastreuse caractérisant un pays ou un organisme. Avec toutes ces preuves qu’eux-mêmes fournissent, il faut que nos dirigeants soient vraiment malhonnêtes pour ne pas reconnaître que leur gabegie à eux ne fait plus l’objet d’aucun doute…

François Temkeng Chekou

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