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Covid-19 : les patients redoutent désormais les centres hospitaliers

29 Mai

Covid-19 : les patients redoutent désormais les centres hospitaliers

L’avènement de la nouvelle pandémie (Covid-19) au Cameroun et sa recrudescence au mois de mars 2020, a plongé ses populations dans une perplexité inouïe. Les informations reçues de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et relayées par les médias et les formations sanitaires du Cameroun relativement aux manifestations du Covid-19 dans ses débuts, sont revues au fur et à mesure que le mal sévit. Ceci a imposé à tous et à chacun l’adoption d’un nouveau type de comportement dans tous les secteurs d’activité et particulièrement dans le domaine de la santé.

Face aux personnes infectées par ce virus virulent et impitoyable, les personnels susceptibles de les accueillir et d’en prendre soin que sont les agents de santé, affichent un caractère incommode et développent des méthodes qui concourent plutôt à la méfiance des usagers des centres hospitaliers. Cette méfiance a créé une distance entre les hôpitaux et les patients même de ceux qui ne souffrent pas de la pandémie.

La particularité du Covid-19 est qu’elle décime des masses en peu de temps, sans distinction de sexes ni d’âges. Durant cette période de crise sanitaire, l’expérience faite est que si vous êtes malade et que vous arrivez dans un hôpital public, il faut automatiquement que l’on vous passe au thermo flash qui indiquera si vous portez les premiers symptômes de la pandémie. Si ce test est positif, alors vous êtes directement isolé pour une observation minutieuse ou encore pour recevoir des soins si vous  disposez des moyens pour en bénéficier. Les manifestations controversées des symptômes de ce Coronavirus dans l’organisme du patient semblent affoler des personnels soignants.

D’emblée, pour savoir si l’on a contracté la pandémie virulente, il faut présenter les symptômes suivants : toux sèche, violent maux de tête, fièvre (paludisme), difficultés respiratoires, écoulement nasal… De ces manifestations, il semblerait que seules quelques-unes sont fiables et susceptibles d’être prises en considération. Ce qui fait qu’à cause ou grâce aux résultats des recherches scientifiques internationales liées à la nébuleuse pandémie, on a commencé à réduire ces symptômes.

Or, les médecins des centres de santé publics, malgré l’exclusion de quelques symptômes, sont restés dans la logique du départ, à savoir que si vous présentez l’un des symptômes, alors vous êtes porteur du virus et par conséquent on vous range dans la catégorie des personnes ayant contractées la Coronavirus. Donc, si vous faites la fièvre et vous vous rendez à l’hôpital, vous risquerez d’être réquisitionné.

Une information supplémentaire est celle relative aux personnes âgées et celles qui souffriraient de l’hypertension, du diabète, etc. Ces personnes seraient plus exposées et vulnérables aux attaques du Covid-19, et auraient peu de chance de survie si à jamais elles le chopaient. Désormais, les patients âgés de plus de 50 ans ou alors souffrants du diabète ou de l’hypertension, ont un sort connu : les agents de santé les esquivent ! Les soins ne sont pas administrés à temps réel. Une négligence coûteuse à la famille du patient.

La façon dont les agents du secteur de la santé ont hyperbolisé le mal a envenimé mes rapports avec les patients, créant ainsi une psychose chez les populations qui considèrent, désormais, ces lieux comme un espace de théâtre sanitaire. Le contrat de confiance accordée centres hospitaliers semble rompu en cette période de crise sanitaire. Beaucoup préfèrent se réfugier dans une clinique privée que dans un centre de santé public même si celle-ci coûte parfois plus chère que les hôpitaux publics. La fermeture de la polyclinique Marie à Douala par le ministre de la santé indique que ce n’est pas une garantie absolue de sécurité.

Par ailleurs, les pharmacies en cette période de confinement lié à la Covid-19 sont d’une saturation extraordinaire et inhabituelle. Les malades sont obligés, de ce fait, de s’inspirer de nouvelles approches de guérison : la pharmacopée traditionnelle et la médecine traditionnelle sont désormais sollicitées.

Simplice Zudjo

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Par admin

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