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LA LOI 2020/011 DU 20 JUILLET 2020 RÉGISSANT LES ASSOCIATIONS ARTISTIQUES ET CULTURELLES AU CAMEROUN AU CŒUR D’UNE CONFERENCE A DSCHANG

8 Sep

LA LOI 2020/011 DU 20 JUILLET 2020 RÉGISSANT LES ASSOCIATIONS ARTISTIQUES ET CULTURELLES AU CAMEROUN AU CŒUR D’UNE CONFERENCE A DSCHANG

COMPOSITION DU PANEL

  • Professeur PANGOP KAMENI Alain Cyr (Modérateur principal)
  • Le Délégué départemental des arts et culture du Haut-Nkam (Modérateur auxiliaire)
  • Le Délégué départemental des arts et culture de la Menoua (Organisateur)
  • Le Délégué départemental des arts et culture des Bamboutos (Intervenant)
  • Le Délégué départemental de la SONACAM pour la Menoua (Intervenant)
  • M. TSAFACK Henri – artiste dramaturge (Intervenant)
  • Jackson Le Roi MAGBOU – journaliste (Intervenant)
  • L’artiste multidimensionnel (Intervenant)

La conférence  a eu lieu le 28 août 2020 à 11 heures l’Alliance Franco-Camerounaise de Dschang, plus précisément dans la salle Manu Dibango pour une durée de 03h30min. Elle avait pour thème « l’explication et la vulgarisation de la loi régissant les associations artistiques et culturelles au Cameroun ». La cible visée était les différents artistes nationaux locaux de tout bord (musiciens, peintres, écrivains, etc.). Cette conférence était déclinée en deux parties. La première qui portait sur l’explication des textes était répartit sur cinq points correspondant aux six membres du panel qui devaient faire des communications. La seconde partie portait sur la publication des lauréats du concours artistique du 08 Juillet 2020.

PREMIÈRE PARTIE : EXPLICATION DE LA LOI 2020/011 DU 20 JUILLET 2020 RÉGISSANT LES ASSOCIATIONS ARTISTIQUES ET CULTURELLES AU CAMEROUN

Cette partie est déclinée sur cinq principaux points :

  • Comprendre la politique des droits d’auteurs par la SONACAM à l’Ouest

Cette communication était destinée au Délégué de la SONACAM pour la Menoua. En fait, l’axe majeur de sa communication était l’identification des artistes à la SONACAM. Car, les artistes ne veulent pas du tout s’inscrire dans cette structure qui protège leurs droits et se plaignent tout le temps qu’ils sont délaissés, abandonnés à eux-mêmes. Le Délégué se plaignait du fait qu’il a déjà, à l’occasion de plusieurs cérémonies, sensibilisé les artistes – de la Menoua notamment – sur la question en leur indiquant ses différents locaux. Mais chose curieuse, il n’avait reçu personne jusqu’à lors. Il a par ailleurs décliné la procédure d’enregistrement à suivre pour avoir un statut d’artiste ; tout en précisant que ce sont des artistes reconnus par la SONACAM qui peuvent bénéficier de leurs droits, notamment les droits d’auteurs. La procédure d’enregistrement demande un peu d’argent certes, mais la somme déboursée pour l’enregistrement est très faible par rapport à ce que l’on pourra percevoir après l’enregistrement, a-t-il précisé. Toutefois, lorsque les artistes ne s’affilient pas à l’institution qui les protège et protège leurs droits, ils passeront tout leur temps à se plaindre. À cet effet, le Délégué conclut à l’endroit de ces artistes que chacun doit payer ce qu’il doit payer et que l’on doit éviter la piraterie parce que l’artiste doit vivre de son art.

  • Explication de la loi 2020/011 du 20 Juillet 2020

Cette deuxième intervention était destinée au Délégué départemental des arts et de la culture pour la Menoua. Dans ses propos liminaires, il a rendu un vibrant hommage à l’artiste de renommée internationale Manu Dibango – sans qui la salle Manu Dibango de L’Alliance Franco-camerounaise de Dschang n’aurait existé –  qui avait une certaine notoriété dans l’art musicale camerounais et imperturbable dans les questions de la culture. Une icône de la musique camerounaise qui a fait son temps, ses preuves et a laissé ses marques mérite quand-même des hommages et doit servir de boussole, de modèle pour les jeunes artistes.

Après ce vibrant hommage, le Délégué a procédé par l’explication de cette loi 2020/011 du 20 Juillet 2020 tout en insistant sur son intérêt pour les artistes.  Ce qui a motivé cet intérêt est la précarité dans laquelle vivent les artistes (les conflits dans les milieux culturels, les conflits des droits d’auteurs, les conflits entre les promoteurs et les artistes, entre autres). Cette précarité a entraîné l’éparpillement de l’activité culturelle, d’où la mise sur pied de cette loi. Elle (cette loi) vise donc à :

  • Encadrer à encadrer les associations artistiques et culturelles et chaque membre
  • Structurer le mouvement artistique et culturel du Cameroun
  • L’amélioration des conditions de vie des artistes.

            Au regard des objectifs de cette loi, le Délégué n’est pas passé par quatre chemins pour dire aux artistes en acte, aux artistes en puissance et à ceux qui aspirent exercer dans le domaine de l’art et la culture que le secteur artistique est l’un des secteurs qui offre le plus d’emplois au Cameroun. Ceci sonne comme une invitation aux artistes de s’approprier cette loi, de s’enregistrer et s’identifier dans les locaux de la DDAC de la Menoua afin d’obtenir toutes les prérogatives du domaine. À cet effet, le Délégué précise, pour chuter,  que l’artiste ne doit plus être celui qui fait tout, il doit prendre en charge son secteur et ne pas se laisser berner par ces aventuriers qui font tout, qui parlent même au nom des artistes. Il a également insisté sur le fait que les avantages de cette loi ne sont réservés qu’aux artistes reconnus comme tel, donc dûment identifiés et enregistrés dans les locaux de la DDAC et de la SONACAM.

  • Limites de cette loi par les artistes eux-mêmes  

Cette autre intervention était destinée à deux artistes qui représentaient l’ensemble des artistes sur le panel. Deux intervenants pour cette intervention parce qu’un d’entre eux devait donner les limites de la loi et l’autre devait parler de l’acceptabilité de cette loi. Alors un artiste au nom de Jackson Le Roi Magbou s’est attelé sur les insuffisances de ladite loi. Son propos était axé sur l’implémentation de cette loi sur le terrain. Il a évoqué bien des problèmes que les artistes rencontrent quotidiennement sur le terrain et a posé des doléances sur un tas de choses qu’il faut aux artistes en tant qu’accompagnement afin que les artistes produisent des œuvres de qualité. Entre autres choses, il a évoqué la création des centres de formation et la création et l’équipement des centres de production. Il a par ailleurs insisté sur le délaissement des artistes, car chacun doit y aller de ses propres moyens, se battre comme il peut alors qu’il est un artiste reconnu.

Quant à l’artiste multidimensionnel, dont la communication était axée sur l’acceptabilité de la loi, a invité ses collègues artistes de bien lire cette loi et de se l’approprier parce qu’elle draine plusieurs avantages :

  • Elle réunit les artistes et les invite à travailler entre eux.
  • Elle est venue régulariser le secteur artistique en résolvant les problèmes de délaissement, de copinage, entre autres.

Les artistes, selon lui, doivent s’approprier cette loi afin de bénéficier de ses avantages.

  • Témoignage du Délégué départemental des arts et culture pour les Bamboutos

Son témoignage  portait sur ses observations faites dans le département des Bamboutos. En fait, il a été témoin des turpitudes auxquelles faisaient face les artistes de son département. Les artistes de cette localité se plaignaient tout le temps du délaissement et dénonçaient le copinage conne leurs collègues artistes locaux du Cameroun. Il se disait donc satisfait de la venue de cette loi 2020 qui a pour objectif principal l’amélioration des conditions de vie de ces artistes. Il a d’ailleurs promis de sensibiliser les artistes de sa circonscription administrative afin qu’ils prennent acte de cette nouvelle loi, de se l’approprier afin de bénéficier de ses avantages multiples ; et surtout les inviter à s’enregistrer dans les locaux prévus à cet effet.

  • Historique des textes régissant les associations artistiques et culturelles au Cameroun

Cette partie a été présentée par Tsafack Henri, artiste dramaturge. Dans son intervention, il a fait le tour de tous les textes qui ont déjà existé concernant les associations artistiques et culturelles au Cameroun, tout en relevant à chaque fois les avantages de chaque texte, ses limites et ce qui a contribué à sa mort. Son point de chute était la loi 2020/011 du 20 Juillet 2020 régissant les associations artistiques et culturelles. Il s’est donc attelé sur les avantages que cette loi présente pour eux les artistes tout en invitant ses collègues, comme l’ont mentionné ses co-panélistes, à bien lire la loi, à chercher à la comprendre afin de bénéficier de ses multiples avantages.  

DEUXIÈME PARTIE : PROMULGATION DES RÉSULTATS DES LAURÉATS DU CONCOURS ARTISTIQUE DU 08 JUILLET 2020

Le Délégué départemental des arts et cultures pour la Menoua  a repris la parole pour promulguer les résultats des lauréats du concours artistique qui a débuté le 08 Juillet 2020 et s’est achevé le 18 Juillet 2020 dans la salle Manu Dibango de l’Alliance Franco-camerounaise de Dschang. Avant de procéder à la lecture des noms des 10 lauréats retenus au terme de ce concours, il a tenu à étaler au grand jour les différents critères de sélection qui avaient été mis en place pour ledit concours ; de sorte que tous les autres participants comprennent pourquoi ils n’ont pas été sélectionnés. Puis, le Délégué a procédé à la lecture des noms des lauréats par ordre de mérite et tous les détails sur les artistes retenus (rang, nom, type d’art, etc.)

En tout état de cause, la conférence s’est tenue dans le calme et la sérénité. Les artistes n’avaient certes pas répondu tous présent au rendez-vous malgré tous les efforts déployés dans la communication. Mais ceux qui étaient présents ont tant bien que mal animé la conférence ; car elle était interactive. Des expériences étaient partagées, des doléances posées et des remarques faites par les uns et les autres. Il était exactement 14h30min lorsque la conférence s’est achevée.

Par Gaël FOLEFACK NGOUFACK, UNIVERSITÉ DE DSCHANG