Les Africains face à la superpuissance des GAFA : le temps d’agir
Se demander ce que peuvent les Africains face à la superpuissance des GAFA, c’est en fait jeter le pavé dans la mare. Le débat a été lancé sur Afrique Universités TV. Africains que nous sommes, il est temps d’agir. Il est grand temps de cesser de remplir nos cases des ronflements inutiles.
Si la superpuissance des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) qui viennent de naître (au dernier quart du XXe siècle et au début du XXIe siècle) prévaut dans le monde entier, c’est que la « superimpuissance » de créativité de ce genre chez Africains se fait prévaloir. Ils sont défaillants dans la création des applications, des moteurs de recherche, des logiciels, en mettant en place des systèmes de développement numérique, et que sais-je encore?, qui leurs sont propres, car ceux que nous utilisons nous hypnotisent, nous donnent la fainéantise.
Ceci soulève bien évidemment la problématique de la domination occidentale qui a cours pendant des siècles dans les débats tant sur le plan national qu’international, voire continental. Notamment, l’esclavage, la colonisation, les indépendances, le néocolonialisme et aujourd’hui encore la superpuissance des GAFA.
Acteurs ou spectateurs ?
La superpuissance des GAFA oblige, mais finalement, à analyser de trop près les faits qui y affèrent. Faudrait-il laisser demeurer les Africains comme de simples spectateurs des sempiternels films dont les intrigues ne présentent que des Blancs comme acteurs/facteurs de développement et/ou des Africains comme des éternels spectateurs? Mais quand céderons-nous nos fameuses places de bons spectateurs aux Occidentaux ou du moins, vouloir bien, à ceux qu’on appelle les GAFA et leur montée en puissance?
Hier comme aujourd’hui, la charte des Nations Unies ne dénombre que cinq membres permanents dans le Conseil de sécurité qui sont entre autres la Chine, les Etats unis, La France, le Royaume uni et la Russie qui disposent seuls le Droit de veto. On remarque par ailleurs l’absence notoire de l’Afrique, moins encore, d’un pays africain parmi les pays disposant de ce Droit de veto. Il en est de même pour ceux qu’on appelle les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) qui sont des entreprises les plus puissantes du monde. Ils savent s’y prendre quant au développement économique et financier de leurs entreprises. De fait, se montrer aussi efficace comme tel, est pour eux une manière singulière d’étendre leur hégémonie dans le monde en général et sur les peuples africains en particulier qui ont des idéaux de développement en matière de technologie moins développés. Mais on pourrait toujours, dans cette pareille circonstance, se demander ce que peuvent les Africains face au modèle de développement des géants du numérique? Ou encore, que pouvons-nous contre les GAFA qui s’enrichissent illicitement sur nos naïfs dos? Y a-t-il des Africains dans les entreprises dites GAFA ou GAFAM, si l’on ajoute Microsoft? Ce sont-là autant de questions qui s’imposent à nous et interpellent ipso facto les chercheurs (étudiants, enseignants) les entrepreneurs, les investigateurs, les bailleurs de fonds en vue de mettre fin à ce saisissant débat qui vient de surgir sur la web TV Afrique Universités TV.
Outre, la Russie se montre avec Yandex et Vkontakte, la Chine avec Baidu, Alibada, Tencent et Xiaomi (BATX). Cependant, quel est l’indice de l’Afrique en matière de STIC, de moteurs de recherches, des applications, des logiciels, etc.? Tout compte fait, pour entériner la question de la superpuissance de GAFA en Afrique, il nous faut redéfinir les paramètres des fonctionnalités du monde internet/réseau, renforcer les capacités de nos réseaux locaux, à savoir orange, MTN, Camtel au Cameroun; Tigo, Airtel, Salam au Tchad, etc., mais aussi renforcer les capacités de nos énergies et rendre la connexion accessible à tous afin de nous rivaliser avec les entreprises du web. C’est là que notre problématique: que peuvent les Africains face à la superpuissance des GAFA, pourrait trouver sa justification.
Rodrigue Ndorelembaye
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