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Les bonnes affaires de la crise sanitaire au Cameroun

15 Mai

Les bonnes affaires de la crise sanitaire au Cameroun

Au cœur même des cris de détresse liés à la crise, des Camerounais se remplissent les poches en vendant des masques et des gels hydro-alcooliques à des prix parfois hors de portée.Business.

Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics au Cameroun depuis le lundi 13 avril 2020. Il s’agit d’une mesure gouvernementale qui a été rendue publique par le premier ministre, Joseph Dion Ngute, dans l’optique de renforcer la lutte contre le Coronavirus. Dans les rues de la capitale politique, Yaoundé, l’annonce a été accueillie comme une « manne » pour de nombreux jeunes commerçants.

Déjà, certains se procuraient le carton de masques à 15 000fcfa pour le revendre à 50 000 fcfa, voire plus. Ils achetaient la pièce à 500 fcfa pour le marchander à 1 500 fcfa. Pareil pour les vendeurs de gels hydro-alcooliques. Il fallait débourser autour de 4000 fcfa pour entrer en possession d’un flacon. Yasmine n’a pas caché sa gêne face à cette situation : « Nous sommes pauvres. Nous n’avons pas 5000 fcfa pour les gels. Avant, on achetait un flacon de 100 ml à 800 fcfa. Maintenant, c’est impossible. »  

Opportunités

Ce sont ainsi des prix parfois hors de portée dans un contexte où près de la moitié de la population mondiale vit avec moins de 5,5 dollars (moins de 3350 fcfa, Ndlr) par jour, selon un communiqué de la Banque mondiale. Une hausse volontaire de prix jugée inadmissible par Barbara Aline Elimva Amana, chef de la brigade des contrôles et de la répression de la fraude du ministère du Commerce.

Dans les artères de la ville de Yaoundé, des étudiants, devenus commerçants le temps de la crise sanitaire, sont de moins en moins présents. Mais, David Eloundou dit avoir fait de bonnes affaires : « Je ne vends plus les masques. Il n’y a plus trop de demande surtout avec la multiplication des initiatives de distribution gratuite. J’ai fait de grosses ventes au début », se réjouit le jeune homme sans avancer de chiffres. Marie Jeanne Noah en avait consacré toute une ligne de confection dans son atelier de couture. « Je les confectionne dans mon atelier, puis, je les vends en fonction de la taille. Les prix varient entre 200 et 300 fcfa. Au début, je pouvais vendre 25 masques par jour. Aujourd’hui, je vends à peine 10 ». Les vendeurs de seaux avec robinet et les savonneries se sont eux aussi frottés les mains. En ces temps difficiles, la crise sanitaire s’offre comme une aubaine pour certains businessmen.

Tchio Paka

Par admin

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