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L’étudiant de SOWETO de Maoundoé Naïndouba ou le Leadership de jeunesse dans la lutte anti-apartheid

26 Nov

L’étudiant de SOWETO de Maoundoé Naïndouba ou le Leadership de jeunesse dans la lutte anti-apartheid

 C’est une œuvre théâtrale publiée chez Hatier International en 1993 qui traite du thème de l’apartheid  en Afrique du Sud.  L’auteur y met en exergue  l’oppression et la misère dont sont victimes les Noirs (sud-africains). Il y met également en relief la soif de liberté, de justice et d’indépendance de ces derniers. Leur situation est vraiment horrible, car les maîtres blancs n’ont pas la moindre considération pour les nègres; C’est la pure ségrégation raciale lorsque le héros MULUBE désire se rendre au ministère de l’éducation des aborigènes au sujet de la réforme : il stoppe un taxi sur lequel est écrit « White only » !

Cette pièce montre la bravoure des jeunes noirs allant jusqu’au sacrifice pour défendre leur cause. En effet, l’étudiant MULUBE est un nègre qui, avec son niveau intellectuel, lutte contre le régime politique pratiquée en Afrique du Sud. En tant que président du syndicat des élèves et étudiants de Soweto, il est convoqué au ministère des aborigènes. Lors de son l’entretien avec le directeur, ce dernier le rassura que les programmes d’enseignement scolaire ont été réformés : désormais l’enseignement ce dispensera en langue africaine uniquement dans les écoles de nègres. Ne pouvant pas supporter cela, ce dernier soutenu par ses frères tous en désaccord décida d’écrire une lettre au gouvernement. A la suite, aucune réponse. Mais, les jeunes noirs ont mis sur pied une organisation dans l’Union générale des élèves et étudiants de Soweto avec pour président MULUBE, le héros principal. C’est en effet cette organisation qui va opter pour la rédaction des articles en vue de revendiquer la réforme imposée par les blancs racistes déterminés à maintenir les noirs d’Afrique du Sud dans un état d’infériorité perpétuel dans tous les domaines, le caractère unilatéral et ségrégationniste des programmes scolaires. Pour se révolter, les étudiants et élèves noirs décrètent une grève si satisfaction ne leur est pas donnée. Les blancs vont donc profiter de cette grève pour massacrer les noirs. Au bilan, presque 500 morts et plus de 1400 blessés que les commissaires résument en 2 morts et 6 blessés. d’où la grève. Vexé, le commissaire recommande de tirer sur les grévistes. C’est ainsi qu’on enregistre des centaines et des milliers de blessés dont MULUBE ne figure pas. Ses parents sont ainsi pris en otage jusqu’à ce que MULUBE se livre à l’inspecteur. C’est là qu’il est tué.

 La mort de MULUBE et le sacrifice des étudiants sont la preuve de la  désagrégation de la société ségrégationniste en Afrique du Sud. L’homme blanc se présente ici comme un être insensible et cruel, l’incarnation du diable. Dans la scène 1 du chapitre 3, on pourrait aussi se demander comment est-ce que Dieu, si bon et amour qu’Il soit, permet qu’une telle horreur puisse avoir lieu dans le monde alors même qu’il détient le pouvoir sur toute chose. C’est peut-être la raison pour laquelle la mère du héros, Massika, déclare à la page 31 : « Dieu est injuste et méchant… Abandonner ainsi des milliers de créatures à une mort lente, c’est plus méchant que de laisser un fils unique mourir seul sur une croix ! »

 Pour tout dire, cette pièce de théâtre développe chez le lecteur un double sentiment de pitié et de haine vis-à-vis du racisme et de ses victimes.