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Lu pour vous: Le voyage à travers la mort de Pierre Claver Ndaryagisenga

8 Mar

Lu pour vous: Le voyage à travers la mort de Pierre Claver Ndaryagisenga

Le voyage à travers la mort de Pierre Claver Ndaryagisenga est publié en 2012 chez VLB éditeur. Dans cet ouvrage, l’auteur retrace l’histoire du génocide rwandais. Il nous montre au passage de son témoignage le déroulement des faits, les conséquences sur sa vie, sur lui, sur le Rwanda. En effet, résident à Kigali, en tant que professeur d’histoire au lycée de Kigali, le matin du 7 avril 1994 se présente pour l’auteur et sa famille comme le début des ennuis manifeste à travers cette situation d’insécurité qui se dégrade de jour en jour. En effet, le FPR intensifiait les combats, contrôlait une partie de Kigali et massacrait les Hutus qui se trouvait sur le territoire. Dès le 17 mai 1994, face à cette pression, il prit seulement son sac à dos rempli de provisions pour effectuer un voyage sans savoir exactement où ils allaient, sa famille et lui. Durant son voyage, il remarquait que les rues étaient bondées d’êtres inanimés, les habitants avaient vécu un lot d’horreurs ; presque tous les Tuttis avaient été tués et leurs maisons détruites ou brûlées. À partir du 22 juin au 21 août 1994, l’ONU acceptait le déploiement d’une force multinationale sous le commandement français dont la mission consistait à protéger les populations menacées, aussi bien par le génocide que par le conflit militaire entre le FPR et le gouvernement rwandais. Après ces moments de crises, et se considérant naïvement en < victime> l’auteur prend la résolution de rentrer à Kigali dans le but de réintégrer son poste d’enseignant ou de trouver un autre emploi et de s’enquérir du sort de son beau-frère (frère de Françoise, son épouse). Mais après avoir compris la disparition des intellectuels hutus, il demanda à son épouse de se préparer pour l’exil. Son voyage tout d’abord pour le Zaïre était atroce et terrifiant car il vivait constamment dans la peur. Cette torture continuait une fois le contingent zaïrois mis sur pied et les militaires profitaient de leur patrouille à l’intérieur des camps pour commettre des tortures, emprisonnement, des viols, mêmes des assassinats. Les enfants chassés des écoles (en 1990 au nord du Rwanda et en avril 1994 dans le reste du pays) étaient des perdants dans la nouvelle vie de réfugiés. Puis, la semaine qui suivait leur installation à Inera, il eut la chance d’être recruté comme enseignant d’histoire dans les camps d’Adi-Kivu. Cette illusion de bonheur et de tranquillité ne durera pas longtemps. Après avoir passé de dizaines de jours sur la route de Wali kalé, ils s’installèrent dans le camp de Tingi-Tingi considéré comme un camp de la misère car ils vécurent, sa famille et lui, d’autres formes de souffrance, de mépris ; le décès exponentiel est l’expression du camp de Tingi-Tingi. Après tous ces déplacements involontaires et tragiques, ils réussirent à rejoindre le Congo-Brazzaville où ils rencontrèrent d’autres guerres. A la suite de ses multiple déplacements, sa recherche inlassable d’un retour à la vie normale, il multiplie les efforts espérant trouver une ville ou un pays d’accueil avec des conditions de vie sont plus favorables. Il le fait tout en travaillant (vente de charbon, de la farine de manioc, cigarette). Il réussit à s’installer premièrement à Yaoundé avec son fils Ange Claude, et par la suite sa femme et ses deux filles les rejoignaient. Dans un voyage plein de panique et d’incertitudes, le 25 décembre 1999, il parvient à prendre avec sa famille un vol pour le Canada.

Ce roman (autofictionnel ou autobiographique ?) nous permet de voir en quelque sorte, la situation, la violence que les Hutus ont vécue à leur tour. On le voit bien à partir de ce témoignage, les Tutsis n’étaient pas les seuls torturés comme on pouvait le penser, mais aussi cette guerre ethnique n’a fait de bien à aucune tribu qu’elle soit Tutsi, Hutu ou même pygmée.

ACP- AFFOCOM

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