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Lu pour vous : Les Complaintes d’un forçat d’Henri Richard Manga Mado

12 Mar

Lu pour vous : Les Complaintes d’un forçat d’Henri Richard Manga Mado

La période coloniale a marqué les esprits et reste encore gravée dans les mémoires des personnes qui l’ont vécue. Tel est le cas de Ndouma Engwang, ancien forçat au chemin de fer du Centre Gare de Ndjock qui raconte sa vie, les travaux forcés que lui ont infligés les colons. Le narrateur fait état de tout ce qui a été sa vie, de l’enfance jusqu’à la vieillesse. Jeune, les Allemands vont commencer à l’exploiter. Son premier lieu de service est Nya-Nkomba où, après ce dur labeur le salaire n’en vaut pas la peine. Le fait qu’il soit un bel homme et encore très jeune, fera qu’il sera très courtisé par les jeunes filles et les femmes mariées de son village. Et il sera très détesté par son oncle, car durant une nuit la femme de ce dernier faisant un cauchemar prononcera le nom de son neveu, ce qui va lui créer de sérieux problèmes.

Autres moments très importants de la vie du narrateur est lorsqu’il devient « un homme ». Alors qu’un jour les villageois festoyaient tranquillement au village, les colons vont arriver et vont enlever le célèbre et digne notable père de Ndouma. Lui, il échappera parce que, disaient les colons, il était jeune. Ndouma n’acceptera jamais que son père soit enlevé encore de cette manière, comme un vulgaire esclave. Il se sacrifia à la place de son père et ce dernier retourna au village. Les travaux les plus durs de sa vie vont se passer à Dizangué où Ndouma va frôler la mort; mais heureusement pour lui, il aura la vie sauve grâce à des « parents » avec qui il travaillait et surtout grâce à cette femme qui a utilisé des écorces pour le guérir. 

Tellement de choses vont se passer à Dizangué que sa fuite du camp sous l’œil trompeur du commandant va s’en suivre, puis son exil. Il ne reviendra au pays que lorsque l’indépendance sera déclarée. Son parent décédé, sa première femme aussi, il ne retrouvera que quelques cases au village autrefois grouillant de vie et de monde. Parmi ces cases, l’une était habitée par son fils âgé de 35 ans. Ce fut un moment triste de nostalgie, lorsqu’il disait à ce monsieur de 35 ans qu’il était son père; « baissant la tête, je vais révéler que son père c’était moi » fin du récit. Quelle tristesse de voir son enfance traquée et transformée par l’administrateur colonial !

Les Complaintes d’un forçat de Henri Richard Manga Mado, Yaoundé : Éditions CLÉ , (1970) 2012.

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