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Municapilités à haut risque au Cameroun : des maires tués dans les zones anglophones

3 Mar

Municapilités à haut risque au Cameroun : des maires tués dans les zones anglophones

Depuis 2016, la guerre entre l’armée et les séparatistes dans les zones anglophones du Cameroun enregistre chaque année des milliers de morts, notamment les élèves, les enseignants, les personnels administratifs comme les sous-préfets, les préfets, les maires et bien d’autres. Une nouvelle attaque vient d’ôter la vie à un cortège administratif à Ekondo Titi, augmentant le nombre d’élus du peuple tués dans la guerre sécessionniste. La représentativité du peuple a-t-elle encore une légitimité ?  Intéressons-nous dans cet article aux précédents  maires assassinés dans ces zones anglophones, ainsi que les raisons de leur assassinat.

                                         Ngonfe Loma David Moloh

Maire de la commune de Nwa, département de Donga Mantung dans la région du nord-ouest pour le compte du RDPC, et chirurgien de profession, abattu le 13 novembre 2018 lors de son voyage pour le Nigéria, par des hommes armés non identifiés que les autorités camerounaises présentent comme  des sécessionnistes, qui l’avaient plusieurs menacé de mort, l’accusant de soutenir l’armé. D’autres sources pourtant révèlent que cet acte est l’œuvre du régime au pourvoir qui voyait le maire se désolidariser à cause des atrocités commises par l’armées dans cette zone. D’ailleurs, elles affirment que l’initiative de son voyage pour le Nigeria pourrait avoir un lien avec ce désengagement avec le gouvernement en place.

                                Patrick Ekema

Maire de Buea, la capitale du sud-ouest pour le compte du RDPC, décédé le 27 octobre 2019 dans une clinique à Douala, et selon les sources officielles, suites d’un arrêt cardiaque. Cependant, des sources informelles parlent d’empoisonnement vu que le maire avait été pris pour cible par des séparatistes qu’il combattait avec force dans sa ville notamment sur leur volonté d’instaurer le « ghost town ». Selon Michel Biem Tong, web journaliste en exile déclare qu’une association dénommée Association for Victims of Ambazonians Terrorits (Cavat), proche du régime de Yaoundé tient Chris Anu journaliste et porte-parole du gouvernement indépendantiste comme commanditaire de la mort du maire de Buea. En effet le maire porté plainte contre ce dernier, pour une mesure pour activité terrorites dans le NoSo.

                                                Ashu Prinsley Ojong

Opérateur économique alors nouveau maire de Mamfe, département de la Manyu, dans la région du Sud-Ouest depuis février 2020 pour le compte du RDPC, fut assassiné le 10 mai 2020 par les sécessionnistes. Après avoir reçu un appel des séparatistes l’invitant à Eshobi son village, afin de déposer les armes et se faire réintégrer, il fut froidement assassiné ainsi que deux de ses soldats peu avant le pont de la localité construit par la multinationale française Satom, alors qu’il s’y rendait à leur rencontre. Ashu Prinsley Ojong fut à 35 ans probablement le plus jeune maire du Cameroun.

Comme nous pouvons le constater dans ces zones anglophones, les assassinats, visent les maires du parti au pourvoir qui luttent contre les séparatistes.

Wilfried Tamdjo