RENFORCEMENT DES CAPACITÉS SUR LE PLAIDOYER A BAFOUSSAM
Le 14 septembre 2020 à 08h30 s’est tenu à Bafoussam, dans la salle de conférence de l’hôtel Aurore, l’atelier de formation en plaidoyer des membres de Cameroon Civil Society Health. Prenaient part à ces travaux, 20 organisations venant des 10 régions du Cameroun.
Cet atelier qui va durer 03 jours, est placé sous la présidence de Positive, Génération, a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs de la société civile nationale sur la planification et la mise en œuvre des actions de plaidoyer en vue de résorber les dysfonctionnements observés dans l’accès aux soins et services de santé.
Comme résultats attendus, nous pouvons citer : l’amélioration des connaissances des participants afin de leur permettre de mener des actions de plaidoyer au niveau local, régional et national ; les participants s’engagent à mener des actions de plaidoyer en lien avec la santé.
Le présent rapport qui retrace les temps forts de la première journée s’articulera autour des points suivants :
- La cérémonie d’ouverture ;
- La présentation et échanges;
- La synthèse des travaux de la journée en atelier et restitution.
CÉrÉmonie d’ouverture
L’ouverture des travaux de cet atelier facilité par un cadre de Positive Génération, comportait cinq principales articulations :
Le rappel du contexte de la tenue de l’atelier ;
- Le recueil des attentes des participants ;
- L’indication de quelques règles de conduite ;
- La présentation des objectifs et de l’approche méthodologique ;
- La déclinaison des activités de la première journée des travaux.
Après quelques civilités, le facilitateur a indiqué aux participants que la tenue de cet atelier a été suscitée par les difficultés récurrentes auxquelles étaient confrontés les OSC dans la mise en œuvre efficace des activités de plaidoyer. L’objet dudit atelier a-t-il précisé, est de renforcer leurs capacités dans ce domaine.
Ensuite, il a demandé à chaque participant de formuler ses attentes à l’issue des travaux. Il ressort d’une manière globale que les participants souhaitent être édifiés sur les aspects suivants :
- Etre outillé sur les notions de plaidoyer et de redevabilité ;
- Avoir les éléments nécessaires à la mise en œuvre du plaidoyer ;
- Connaître la notion de plaidoyer ;
- Connaître les étapes de plaidoyer ;
- Qui cibler lors d’un plaidoyer ;
- Connaître la définition du système de santé comment il fonctionne ; comment capitaliser les actions de redevabilité ;
- Connaître les éléments du cycle de plaidoyer ;
- Différence entre le plaidoyer dans le domaine de la santé et les autres domaines ;
- Acteurs probable d’un plaidoyer ;
- A quel moment initier le plaidoyer ;
- Que faire après avoir mené un plaidoyer.
Le facilitateur par la suite, a rappelé quelques règles de conduite qui permettraient un déroulement serein des travaux. Il s’agissait : de la ponctualité, la participation active des participants, le respect de la parole.
En ce qui concerne la méthodologie, l’approche interactive a été retenue.
PRÉSENTATION ET ÉCHANGES
Exposé No1 Notions de redevabilité
Ce thème qui servait de prolégomènes avait pour objectif de permettre aux participants de s’exprimer sur ce qu’ils entendent par « Redevabilité ». A partir d’un brainstorming et des exemples d’actions de redevabilité, les participants ont retenu que la notion de redevabilité est essentielle si nous voulons atteindre nos objectifs.
La redevabilité se situe à plusieurs niveau, du cercle familiale jusqu’au niveau décisionnel. Ce thème a suscité beaucoup d’intérêts et les participants ont retenus que toutes les parties prenantes sont redevables chacun à son niveau.
Exposé N°2 : Système de santé et soins de santé primaire
Pour animer cette présentation, les participants ont été amenés à définir les différentes notions, à savoir : la santé, le système de santé et les soins de santé primaire.
Par la suite le facilitateur a présenté sous formes schématiques les structures sanitaires
Ces deux présentations ont fait l’objet d’échanges constructifs.
DES TRAVAUX EN ATELIER ET RESTITUTION.
Au retour de la pause, un travail de groupe a été proposé aux participants. Il reposait sur 4 questions : définir le plaidoyer, pourquoi faire un plaidoyer ?, présenter le contexte camerounais en matière de SRMNEA/CSU en général, en présenter les intérêts. Les travaux ont ensuite été sommairement présentés par les participants. A la suite de quoi le SG de PG a fait une présentation globale de la notion de plaidoyer (le document sera remis à la fin de l’atelier). Sa présentation a marqué la fin de la journée de travail.
JOURNÉE DU 15 SEPTEMBRE 2020
La journée a commencée par l’entame de la session sur le plaidoyer. Pour ce faire, le facilitateur a procédé à la présentation sommaire. Ainsi, le cycle du plaidoyer peut se résumer en 5 principales étapes : l’identification du problème, la recherche et l’analyse, la planification, l’action et l’évaluation.
De manière générale, le comprendre comme suit :
- Identification du problème : cette étape est la plus importante
- Recherche et analyse : ici on rassemble toutes les informations (pour s’assurer qu’on comprend bien les causes, les manifestations, les conséquences dudit problème) ; quels sont les différents enjeux du problème ? qui est partie prenante et qui ne l’est pas ? quel est l’intérêt pour les bénéficiaires ? quels peuvent être les alliés et les adversaires ? Une fois cet ensemble de questions posées, on définie quelle stratégie on veut adopter pour notre plaidoyer. Aux sortir de cette étape, on doit avoir un argumentaire. M’argumentaire doit déboucher sur les solutions qu’on propose.
- Planification : comment est ce qu’on fait pour changer les choses ? quelle stratégie adopte t’on,
- Action : En fonction des problèmes, de la cible, des stratégies, on va choisir les activités de plaidoyer et les stratégies ;
- Evaluation : elle se fait à toutes les étapes car le plaidoyer est dynamique.
De manière spécifique, le comprendre comme suit :
Identification du problème. | Recherche et analyse. | Planification. | Action. | Evaluation. |
-Analyser le problème : la méthode la plus efficace c’est l’arbre à problèmes (dans l’analyse, on peut se rendre qu’un problème fait naître des sous-problèmes ; -Théoriser le problème : identifier les priorités. | -Se servir de l’arbre à problèmes NB : les outils indispensables dont on se sert pour monter un projet sont : l’arbre à problèmes, l’arbre des objectifs (les deux premiers sont liés. Le dernier est la négation du premier) et le cadre logique (les 2 premiers vont nous servir à élaborer le dernier) – | -Se servir de l’arbre des objectifs, c’est un outil de planification ; -Elle comporte 7 sous-étapes : a) anticiper, se projeter : le problème est-il urgent ? a-t-on bien identifié et compris les causes ? si oui, comment les adresse-t-on ? nos informations sont-elles fiables ? le plaidoyer est-il nécessaire pour résoudre ce problème ? savons-nous qui est capable de résoudre ce problème ? le problème est-il suffisamment important pour fédérer ou mobiliser la communauté ? b) spécifier le but et l’objectif général du plaidoyer : ils doivent être smart précis concis ; l’objectif c’est le changement des pratiques et il concoure au but qui est le changement d’une politique ; chaque objectif spécifique constitue un axe stratégique de plaidoyer (NB : l’arbre à pb sert à analyser le pb, et identifier les causes ; l’arbre des objectifs sert à planifier) ; la formulation des objectifs se fait avec des verbes d’action à l’infinitif ou des noms communs (ces termes doivent être mesurables) ; pour chaque cause on met la solution appropriée celle-ci constitue le résultat attendu c) identifier les auteurs et les cibles/ cartographier : comprendre les rapports de pouvoir (qui détient le pouvoir ?, quel type de pouvoir a-t-il ? qui n’a pas le pouvoir de résoudre le pb ? quels sont les équilibres et déséquilibres ? peut-on inverser la balance ?) ; identifier les types d’acteurs (les moteurs : ceux qui soutiennent, sont positifs (il peut arriver que ces moteurs soient passifs donc il faut toujours susciter leur engouement), les bloqueurs : pour eux tout est mauvais et rien ne vaut la peine, les indécis : ils n’ont pas d’avis (une stratégie peut être de s’appuyer sur les moteurs pour susciter l’intérêt des indécis) ; identifier les jeux d’enjeux et d’intérêts (quel est l’intérêt des bénéficiaires ? le pb est-il assez important pour eux ?; savoir qu’on peut être confronté à deux types de personnes : les alliés (ceux qui partagent la cause (il faut toujours les mobiliser) et les adversaires (ceux qui tirent profit du problème identifié, ce sont des opposants) ; répertorier les cibles (ce sont les personnes qui ont la capacité de changer les choses, de résoudre le problème), on distingue la cible principale (celle qui peut directement résoudre le problème) et la cible secondaire (celle qui peut influencer la cible principale) NB : il faut faire un bon maping/profilage des cibles. d) définir les stratégies pour les atteindre ; e) comment gérer les risques ? : quelle stratégie adopter pour les minimiser ? ; toujours expliquer à nos partenaires les risques auxquels ils sont confrontés pour qu’ils sachent dans quoi ils s’engagent ; f) planifier, définir les activités : qui fera quoi ? où ? quand ? avec qui ? quelles sont les tâches ? combien ca coûte ? etc ; d) analyser nos capacités : savoir si on a les moyens de mener le plaidoyer à son terme, faire une introspection ; connaître nos forces et nos faiblesses et travailler dessus ; ne pas se surestimer ; | -Il s’agit des techniques et méthodes de plaidoyer. C’est à ce niveau qu’on définit les stratégies adéquates pour atteindre la cible. 05 méthodes nous ont été proposées : a) prendre position : ici il faut s’assurer qu’il y a une cohérence entre le problème que l’on veut résoudre, notre opinion, et les solutions que l’on propose ; b) travailler en réseau : il faut s’assurer de choisir les personnes avec qui notre action sera menée à bien. A cet effet, c’est important d’avoir une très grande confiance en elles. Cependant, toujours prévoir un plan B au cas où elles nous feraient défaut ; c) utiliser les groupes de pression : les médias peuvent être privilégié ; d) tirer parti d’une réunion : il s’agit de capitaliser ; e) savoir négocier : toujours avoir un noyau dur sur lequel on est intransigeant et des points superficiels que l’on peut concéder pour laisser à la cible un sentiment de satisfaction ; d) mobiliser les parties prenantes : c’est important de maîtriser le contexte car notre objectif est de résoudre un problème, pas de se faire d’ennemis ou de montrer à la cible que nous sommes plus compétent qu’elle ; e) travailler avec les médias ; -Il y a plusieurs types d’actions : les courriers (si possible faire un harcèlement épistolaire) ; les manifestations (se rassurer qu’on reste dans le cadre légal). Ces actions visent principalement à attirer l’attention de la cible ; (MEMO : TRAVAIL DE GROUPE) | -Elle se fait de manière systématique et permet d’évaluer en continue (pendant l’action) le bon fonctionnement de l’activité ; -Elle se fait graduellement et permet de savoir si l’on est toujours en droite ligne avec les prévisions de départ, et dans le cas contraire, se recadrer ; -Elle mesure l’atteinte de nos objectifs ; -Elle permet de suivre les actions, évaluer les résultats durant le cycle de plaidoyer, et décider ce qui devra être organisé différemment à l’avenir (la réorientation) ; -Elle permet aussi d’anticiper et de limiter les risques. (MEMO : JEUX DE ROLES SUR LE PLAIDOYER) |
schéma :L’arbre à problèmes.
Effets
Problème central
Causes
Quelques recommandations.
- Lorsqu’on veut résoudre un problème il faut agir sur ses causes et chaque cause entraîne une sous-cause, ainsi de suite jusqu’à ce qu’on trouve la cause principale ou fondamentale et c’est cette dernière qui sera retenue. La question qu’on se pose pour identifier les causes est « pourquoi ? » ;
- On se rendra aussi compte dans l’exercice que les premières causes deviendront les conséquences des prochaines, ainsi de suite ;
- L’analyse peut nous faire trouver un très grand nombre de causes, et dans ce cas, il faut prioriser. La priorisation dépend de l’étude de l’environnement ou du contexte (l’impact du problème est-il à court, long ou moyen terme ? quels sont les moyens à notre disposition pour engager l’action ? etc). Mais si on a la possibilité de toutes les engager, il faut y aller.
- Faire le plaidoyer c’est chercher la stratégie la plus efficace qui va nous permettre de résoudre le problème, que cette stratégie soit formelle ou informelle (car lorsqu’on a identifié un problème et qu’on veut en connaître les causes, il n’est pas toujours évident de les connaître par les canaux qui sont censés nous fournir des informations (canaux formels) ; dans ce cas, tous les moyens sont bons pour avoir les informations nous permettant de bien identifier les causes et se rassurer que ces informations sont crédibles ;
- Le problème central formulé positivement devient l’objectif général et chaque cause (la cause fondamentale retenue) devient l’objectif spécifique ;
C’est avec ces recommandations que la journée s’est clôturée.
JOURNÉE DU 16 SEPTEMBRE 2020
La journée a commencé par la présentation du travail du dernier du dernier groupe de la veille ; après laquelle se sont suivis quelques amendements, notamment qu’il faut s’assurer que le but et les objectifs soient smart, et privilégier les verbes de finalité pour définir le but (ex : atteindre). Puis les participants concernés ont procédé à la présentation du rapport de la dernière séance. S’en est suivi le jeu des questions animé par le présentateur à la fin duquel les travaux de la journée ont pu être entamés. Ils ont premièrement porté sur l’explication du tableau/ de la matrice sur le profilage de la cible ; qui s’articule sur 13 points à savoir :
- Le nom : il s’agit du nom de l’institution de la cible ;
- Le représentant : c’est l’individu qui représente l’institution ;
- L’objectif général de la cible : quel problème voudrait-on qu’elle résolve ? ;
- L’intérêt vis-à-vis du problème : qu’est-ce que la cible a à gagner si le problème est résolu ?;
- Le niveau de soutien ou d’opposition au problème : c’est une évaluation de l’adhésion ou de la non adhésion de la cible à la résolution du problème ;
- Influence de la cible sur le problème : c’est son influence ;
- Niveau de connaissance du problème : quel niveau d’informations la cible a sur le problème (ce point pourra être l’occasion de la sensibiliser) ;
- L’action souhaitée : ce que l’on attend précisément de la cible ;
- Le niveau d’accès de la cible : la cible est-elle facilement ou difficilement accessible ?;
- Le détonateur de la cible : qu’est ce qui peut faire en sorte que la cible agisse urgemment ?;
- Le type de langage de la cible : il s’agit d’employer un vocabulaire avec lequel la cible est familière ;
- Les canaux de communication : ils sont divers et dépendent de notre contexte ;
- A qui la cible rend-elle compte ?
La deuxième partie a porté sur la poursuite des travaux relatifs aux étapes du plaidoyer. Le facilitateur a donc achevé la présentation de la planification (les 3 dernières sous-étapes), avant d’exposer sur l’action et le suivi/évaluation. (Confer tableau).
A la fin de l’exposé sur l’action, un travail de groupe a été confié par le facilitateur et mené par les participants. La consigne était de lister les différentes activités et d’en présenter les indicateurs, sur la base des travaux précédents. La restitution de l’exercice a permis d’émettre quelques recommandations :
- La finalité du plaidoyer c’est d’influencer un détenteur d’enjeux or la finalité d’un projet a une plus grande portée ; par conséquent, il ne faut pas confondre les activités liées au plaidoyer de celles liées au projet ;
- Dans la présentation, spécifier d’abord les axes stratégiques (les objectifs spécifiques), puis les cibles, et enfin les activités
Après ces corrections, le facilitateur a exposé sur la 5e étape. (Confer tableau).
A la suite de cette présentation, des jeux de rôles ont été organisé par le facilitateur en vue de permettre aux participants de se mettre dans la situation réelle d’un plaidoyer. Cet exercice a permis de formuler des recommandations :
- Il faut être convaincant, parler avec une certaine assurance ;
- Dès le début, nous devons montrer que le problème est assez préoccupant et nécessite une action urgente ;
- Toujours montrer à la cible quelle est sa compétence dans la résolution du problème/lui expliquer ce qu’elle est en mesure de faire pour résoudre le problème ;
- Toujours présenter à la cible, et de façon claire ce qu’elle gagne à participer à la résolution du problème ;
- En fonction du contexte, créer un lien de complicité avec la cible ;
- Parler le langage de la cible ;
- Lorsqu’on s’adresse à une cible, ne jamais en accuser une autre ;
- Lorsqu’on s’adresse à une cible dont le pouvoir est légitime (chefs traditionnels, etc), ne jamais citer les autres autorités pour avoir son soutien.
Ces recommandations ont marqué la fin de la journée de travail et de fait la fin de l’atelier.
JOURNÉE DU 17 SEPTEMBRE 2020
Le 17 du mois de septembre 2020 se sont tenu dans les locaux de l’hôtel Aurore de Bafoussam, les travaux de l’Assemblée Générale de la plateforme Health Alliance en présence d’une vingtaine de participants issus des OSC membres de ladite plateforme dans les 10 régions du pays sous la conduite de l’ONG Positive Génération considéré comme organisation relais réseau. Tout au long de la journée, les travaux ont porté sur :
- La présentation des objectifs de l’Assemblée Générale ainsi que la plateforme ;
- La présentation du GFF ;
- La présentation de Couverture Santé Universelle ;
- L’élaboration et la validation du plan d’action ;
- La cartographie des bailleurs et ;
- Les moments de détentes.
La modération des différentes articulations ci-dessus a été assurée à tour de rôle par les membres de Positive Génération ainsi que par d’autres facilitateurs invités pour la circonstance. La méthodologie utilisée pour animer les travaux consistait à une approche participative d’échange constructif entre facilitateurs et participants.
- Présentation des objectifs de l’Assemblée Générale ainsi que de la plateforme Health Alliance
Présenté par le vice-président de la plateforme Health Alliance, il ressort que ladite plateforme a vu le jour dans la ville de Garoua en Novembre 2019 suite à la première rencontre nationale des OSC partenaires de l’ONG Positive Generation. La rencontre avait permis de mettre sur pied la Cameroon Civil Society Health Alliance (CCSHA), ses textes statutaires ainsi que l’élection de son bureau exécutif national. A la lecture du statut de la plateforme, cette dernière a pour mission : de soutenir la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle (CSU) et le Global Funds Financial (GFF) ; tandis que les objectifs consistent à :
- Renforcer la communication sur la CSU et le GFF ;
- Faciliter l’implication des communautés dans la conception et la mise en œuvre du CSU et le GFF ;
- Plaider pour la mobilisation des ressources ;
- Assurer la redevabilité mutuelle des parties prenantes et ;
- La coordination de l’action de la société civile.
Au regard des objectifs de la plateforme, les participants étaient appelés à donner de la matière à la plateforme en élaborant un plan d’action raisonnable et conforme aux objectifs. Le modérateur a aussi appelé les participants à travailler en synergie pour éviter tout esprit d’égoïsme.
- La présentation du GFF
II.1- Explication du GFF
Cette présentation a été faite par le point focal du GFF Cameroun qui est par ailleurs membre d’une organisation partie prenante de la plateforme. Il ressort que le GFF est un mécanisme intelligent de financement de la SRMNEA qui est logé à la Banque Mondiale. Le GFF ne finance que les groupes de travail institués mais jamais les organisations individuellement. C’est pourquoi au Cameroun, il existe une Coordination nationale de GFF comprenant les acteurs étatiques (MINSANTE), le secteur privé et la société civile. Cependant, la société civile est faiblement représentée au niveau national tandis qu’au niveau local, cette représentation est inexistante. Raison pour laquelle l’Alliance envisage d’œuvrer d’une part à l’intégration supplémentaire des acteurs de la société dans les coordinations nationale et régionales du GFF, d’autres part la soumission des projets au GFF.
II.2- Phase d’échanges
II.2.1.- Séance de questions-réponses
Question 1 : un participant a voulu savoir l’état des lieux des coordinations du GFF au Cameroun
- Réponse : les différentes coordinations du GFF sont intégrées au MINSANTE et dans ses Délégations régionales. Le défi actuel est l’intégration et la participation active des OSC dans ces coordinations.
Question 2 : un participant a voulu connaitre l’ancrage de la plateforme Alliance au sein du GFF et pour le gouvernement
- Réponse : l’Alliance permettra au gouvernement de compter sur un réseau national pour la mise sur pied de la CSU, et pour le GFF de disposer d’une plateforme camerounaise des OSC spécialisées dans la SRMNEA.
II.2.2.- Contributions des participants
Afin d’apporter d’amples informations et explications sur le GFF, certains participants et facilitateurs ont émis les idées suivantes :
- En dehors des appuis que le GFF accorde aux Etats, il existe aussi un appui pour les OSC réunis en réseau d’où l’obligation pour tous les OSC de la plateforme Alliance de parler d’une même voie ;
- Il est souhaitable que les OSC insèrent dans leur plan d’action les activités de la SRMNEA dont la plateforme pourra capitaliser les résultats pour en faire la promotion des OSC membres auprès des partenaires ;
- Au-delà de la recherche des financements, que les OSC membres de la plateforme travaillent avec humanisme pour rendre service aux communautés.
- La présentation de Couverture Santé Universelle (CSU)
III.1- Explication de la CSU
Présenté par un participant membre de plateforme, il ressort que la CSU trouve ses origines institutionnelles en 2011 suite au discours d’investiture du Président de la République qui avait promis la mise en place d’un mécanisme de prise en charge médicale des personnes indigentes afin de réduire les inégalités économiques dans l’accès aux soins dans les établissements hospitaliers publics. Un comité intersectoriel avait été créée pour identifier les pathologies prioritaires, les difficultés organisationnelles et fonctionnelles du système de santé camerounais, la motivation du personnel soignant, l’identification des ressources mobilisables et la détermination du model adapté de CSU au Cameroun. Au bout du compte, le comité a identifié 444 lignes prioritaires sur lesquelles la CSU devrait se pencher dès son démarrage.
Toutefois, la signature du nouveau consortium de partenariat sur la CSU entre l’Etat du Cameroun et l’Etat de Corée du Sud impose un temps d’arrêt de toutes les parties du comité intersectoriel de CSU afin de découvrir les nouveaux axes du gouvernement et de son partenaire.
III.2- Phase d’échanges
III.2.1- Séance des questions-réponses
Question 1 : un participant a voulu savoir le processus et les motivations qui ont conduit au choix du partenaire coréen par le MINSANTE.
Réponse : depuis 2003 la mise en œuvre d’un mécanisme de CSU bute à plusieurs d’obstacles d’intérêt et de jeux de pouvoir. Le plus important c’est l’intégration de l’Alliance dans le cercle des acteurs devant implémenter la CSU.
Question 2 : un autre participant a voulu de savoir dans quelle mesure la CSU va exister au côté des autres programmes de santé existants.
Réponse : dans le plan directeur du Comté intersectoriel, la CSU doit intégrer en son sein tous les programmes de santé existants grâce à la mise sur pied d’une carte de service de santé. Cependant, les services qui ne font pas partie des 444 priorités ainsi que les services VIH de santé ne font pas partie de la CSU.
III.2.2- Contributions des participants
Certains participants ont apporté des éclairages au sujet de la CSU au Cameroun. On retiendra que :
- Que la CSU dans plusieurs pays africains à l’instar du Rwanda fonctionne très bien et c’est ce modèle intégré que devrait s’inspirer le Cameroun ;
- La santé est une affaire de souveraineté et par conséquent, il n’est pas commode de confier la CSU à un partenaire étranger comme c’est le cas au Cameroun ;
- Quel que soit l’acteur chargé d’implémenter la CSU au Cameroun, l’Alliance doit s’insérer et travailler pour le bien-être des populations.
- L’élaboration et la validation du plan d’action
L’étape d’élaboration de plan d’action a consisté pour les participants à travailler en groupe de réflexion. Quatre groupes ont été constitués autour des thématiques suivantes :
- Communication et mobilisation ;
- Plaidoyer ;
- Renforcement des capacités et ;
- Mobilisation des ressources.
Afin d’éviter que les participants ne se trompent, les facilitateurs ont prescris les consignes de formulation des objectifs SMART ; l’identification de 3 activités par axes de travail et le remplissage du tableau des activités.
IV.1- Restitution des travaux
Les résultats des travaux en groupe sont consignés dans le tableau suivant :
GROUPES | OBJECTIFS | ACTIVITE 1 | ACTIVITE 2 | ACTIVITE 3 | ACTIVITE 4 | |
Groupe 1 | D’ici 2024, renforcer les connaissances et l’implication de 80% | Créer et animer 5 plateformes numériques | Informer et sensibiliser l’opinion publique sur les thématiques du CSU et la GFF à travers la TV, la radio et la presse | Organiser 2500 campagnes de communication (CCC, C4D) à l’effet d’atteindre les populations établies dans les zones reculées | ||
Groupe 2 | Plaidoyer pour l’implication de la CCSHA à tous les niveaux de la CSU au Cameroun d’ici 2023 | dresser une correspondance d’information de la CCSHA au MINSANTE | Organisation de 10 rencontres régionaux de mobilisation des parties prenantes (OSC, sectoriels, médias, Hôpitaux etc.) | Organisation de 2 diners-débats avec les partenaires stratégiques de la santé à Yaoundé et à Garoua (Directions du MINSANTE, SUCAM.SA, UNPFA, OMS, Coordination Nationale du GFF, Fondation HELEN KELLER, PBF, Collectif Maires et villes Unis du Cameroun etc.) | ||
Groupe 3 | Renforcer les connaissances de xx OSC de la plateforme sur la CSU et le GFF d’ici 2023 | Concevoir les modules de formations sur les enjeux de la CSU et le GIFF | . Organiser chaque année 02 ateliers de formations des formateurs au niveau national et régional | Organiser chaque trimestre 01 atelier de formation de xx leaders communautaires sur les enjeux de la CSU et la cible du GFF | ||
Groupe 4 | Mettre à la disposition de la plateforme les ressources financières, humaines et matérielles | Elaboration d’u plan de financement et approches à utiliser pour la mobilisation des ressources identifiées | Elaboration d’une cartographie des opportunités des ressources | Développement d’une approche spécifique pour chaque source de financement | Organisation des rencontres de concertation, d’élaboration et de soumission des projets de la plateforme | |
IV.2- Amendements des travaux en groupe
A la fin des présentations, les facilitateurs et les participants ont apporté des amendements dans le but d’améliorer les axes du plan d’action.
Groupe 1 : il a été demandé aux membres du groupe d’intégrer une activité de feedback des résultats des campagnes de communication et de mobilisation sociale.
Groupe 2 : il était question pour ce groupe de reformuler l’objectif 1 en « élaboration de la stratégie de plaidoyer de la plateforme », l’objectif 2 en « plaidoyer d’implication de la plateforme au sein du nouveau dispositif du CSU » et l’objectif 3 en « identification d’autres axes de plaidoyer ».
Groupe 3 : il a été recommandé à ce groupe d’introduire comme objectif 1 « le diagnostic de l’état de besoin en formation des OSC sur la SRMNEA » et de prévoir des sous activités « d’identification des comités de gestion (COSA) » pouvant etre capacités en SRMNEA.
Le groupe 4 enfin n’a pas fait l’objet de recommandations.
- La cartographie des bailleurs
Dernière articulation de la journée, l’établissement de la cartographie des bailleurs a consisté pour les participants à répertorier certaines organisations intergouvernementales et non gouvernementales nationales ou internationales qui apportent des appuis multiples dans les secteurs de la CSU ou de la SRMNEA.
- Les moments de détentes
Outre les moments de réflexion durant les travaux de l’Assemblée Générale de l’Alliance, les participants ont partagé des moments de détentes notamment à travers les brise-glaces improvisées après des moments de fatigue ou de déconcentration des participants, mais aussi à travers les différentes pause-café et pauses-déjeunées qui ont permis aux participants de trouver l’énergie suffisant pour travailler.
Tels sont les points qui ont agrémenté les travaux du premier jour de l’Assemblée Générale de la plateforme Health Alliance
JOURNEE DU 18 SEPTEMBRE 2020
Il était question ce jour tout d’abord des échanges entre les facilitateurs et les participants. Ces échanges ont porté sur les propositions d’idées sur la rédaction d’une lettre à adresser au Ministre de la santé publique, question de faire connaitre la plateforme et de lui demander la position de cette plateforme dans la société civile en ce qui concerne la SRMNEA et la CSU dans notre pays. Au terme des échanges, une lettre a donc été rédigée et sera déposée au MINSANTE dans les tous prochains jours.
Par la suite, il était aussi question de faire un draft de lettre qui sera envoyé à toutes les organisations pour dépôt dans les services administratives de chaque région, question non seulement de faire davantage connaitre ces organisations, mais aussi à faire connaitre l’existence de la plateforme.
Au terme de ces travaux issus des échanges, le facilitateur a fait une évaluation finale de l’atelier, laquelle consistait à vérifier le niveau de compréhension des participants. Il s’est donc rendu compte, conformément aux fiches pré-test et post-test, que le taux de d’évolution a nettement évolué ; ce qui signifie que les participants sont allés au-delà de leurs attentes formulées au départ.
Après cet exercice, la parole a été donnée à chaque participant pour recueillir les différentes impressions. Il en ressort que tous les participants étaient pleinement satisfaits de l’atelier, d’abord vu l’esprit du vivre ensemble qui y a régné et ensuite la maîtrise parfaite des notions de redevabilité et de plaidoyer. A partir de là, les groupes de travaux pour l’atteinte des objectifs de la plateforme ont été constitués. Il s’agit du :
Groupe 1. Projets d’urgences
- BISSOHONG (13°) ;
- NGAKO (LC) ;
- TSEMO (FESADE) ;
- YOUSSOUF (APRODHAFIM) ;
- FOLEFACK (MEJ) ;
- NONZE (ASSOAL) ;
- MBUH (RENATA) ;
- ENDELE (PG). 691 143 608
691 143 609
Groupe 1. Mobilisation des ressources
- TSEMO (FESADE) ;
- DANDJOUMA (APROFEF) ;
- WOWE (AFSU) ;
- OUMAR (CAMAD) ;
- NONZE (ASSOAL) ;
- ENDELE (PG).
Groupe 2. Communication
- BISSOHONG (13°) ;
- HIEFOU (PG) ;
- KOMBO (UNOAD) ;
- NGAKO (LC).
Groupe 3. Renforcement des capacités
- ABINA (AFSUPES) ;
- MBUH (RENATA) ;
- BONKOUL (FIS) ;
- NTEWANE (LC).
Groupe 4. Plaidoyer
- MOHAMADOU (APRODAFIM) ;
- YAYA (GATA-EN) ;
- FOLEFACK (MEJ) ;
- MBAYA (IVF CAM) ;
- TATANG (MOJE).
A la fin de cet exercice, le PG a présidé la cérémonie de clôture tout en demandant à toutes les parties prenantes de vraiment s’engager dans les travaux pour qu’ensemble, nous puissions atteindre les objectifs qu’on s’est soi-même fixés. L’atelier s’est donc clôturé par un dîner en famille.
Gaël FOLEFACK NGOUFACK
MEJ (Maison des Enfants et des Jeune)
Université de Dschang