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Repenser les pratiques agricoles actuelles : le GADD sonne l’alerte médiatique

23 Nov

Repenser les pratiques agricoles actuelles : le GADD sonne l’alerte médiatique

Les médias de l’ensemble de la région de l’Ouest (radio, télé, presse, blog, Site web se sont retrouvés ce mercredi 15 novembre à la salle de réunion et des conférences du Mbouoh Hôtel de la ville de Dschang, à partir de 9h, dans le cadre de l’atelier de sensibilisation des médias sur les principes, fondamentaux et bénéfices de l’agriculture biologique. Mise sur pied par le Pôle de Connaissance de l’Agriculture biologique en Afrique Centrale (PCAC), en collaboration avec le Groupement d’appui pour le développement Durable (GADD), l’initiative prise en 2019 est un projet du Gesellschafte für die Internationale Zusammenarbeit (GIZ).

Dans un monde menacé par les catastrophes naturelles, écologiques de toute nature causée par les actions de l’homme sur le plan industriel, les mauvaises pratiques humaines sur l’environnement : déboisement, déforestation, changement climatique, impacts des produits chimiques, la flore et la faune sont mis à mal et se dégradent progressivement. La désertification, la dégradation des sols, la pollution de l’eau et de l’air constituent autant de conséquences naturelles qui se répercutent inévitablement sur l’homme et sur sa santé à travers l’eau, la nourriture et tout ce qui est directement lié à lui. Les maladies infectieuses cardiaques et infantiles connaissent alors des proportions incalculables dues aux actions parfois négligées de l’homme.

Conscient que la nature qui protège l’homme se trouve en grand danger et risque plutôt de se retourner contre celui-ci, certaines organisations occidentales et africaines se sont mises ensemble afin de protéger la santé de l’homme et son environnement en promouvant la limitation des pratiques agressives contre ceux-ci. L’agriculture qui est une chaîne de production qui sert dans d’autres domaines (élevage, consommation) se voit être le nœud de la guerre à qui s’attaquer ceci en revoyant les actions agricoles chimiques ou non biologiques.

Agriculture biologique et agroécologie : l’urgence d’une prise de conscience

L’objectif général étant d’amener les acteurs agricoles à la pratique de l’agriculture biologique, il est capital d’informer ces acteurs ainsi que tout pratiquant agricole lambda sur ce qu’est l’agriculture biologique, comment ça se pratique ainsi que ses apports sur le plan du rendement, de la santé et de la réceptivité à long terme.

Le GADD définit l’agriculture biologique comme un système de production agricole qui respecte la biodiversité et la santé des agro-écosystèmes. C’est en clair une pratique qui met en avant l’utilisation de l’écosystème naturel comme modèle de culture c’est-à-dire une pratique sans risque de nuire au sol, à la végétation, aux animaux ou aux insectes naturellement liés à l’homme.

Les médias : cœur de cible et médiateur entre l’information et la population sur l’agriculture biologique

Renforcer les capacités de 20 hommes et femmes de médias sur les principes, fondamentaux et bénéfices de l’agriculture biologique, tel est le but de cet atelier qui s’est déroulé à travers quelques exposés d’experts en la matière sous la modération de Carole Fopa.

L’exposé présenté par le Dr. Tebonsso mettait en lumière l’organisation de ses domaines de prédilection ainsi que les raisons de l’intérêt porté à l’agriculture biologique.

Patrick Kengne, expert en agroécologie, certification et développement des marchés biologiques présentera les concepts, les avantages, les normes, les labels et les acteur(rices) de l’agriculture biologique et de l’agroécologie au Cameroun et dans le monde.

 Ce sont 25 hommes et femmes de médias qui prendront part à l’atelier pratique axé sur les opportunités et défis liés aux marchés de l’agriculture biologique au Cameroun ainsi que la contribution des médias au développement des marchés bio.

Après d’intenses moment de travail de groupe, les résultats seront recueillis par l’équipe du GADD en vue du renforcement du plaidoyer déjà en cours sur les pratiques agricoles au Cameroun.

Une initiative à long terme d’organisations engagées

La chaîne de direction d’une agriculture non biologique a déjà causé et continue de faire des dégâts sur l’homme et sa santé, son environnement avec des conséquences néfastes qu’on ne décrit plus. Le recours aux pratiques naturelles requiert des techniques spécifiques pour booster le rendement, mais cela commence d’abord par une déconstruction des idées reçues et préconçues quant aux pratiques de l’agriculture biologique et l’agroécologie. Des projets sont envisagés dans ce sens par le GADD qui compte sur l’appui des hommes et femmes de médias pour assurer la sensibilisation auprès des différentes cibles : producteurs, consommateurs…

Le rôle des médias dans ce processus est avant tout l’acquisition des savoirs dispensés ce jour ainsi que la promotion et la diffusion des produits biologiques auprès des populations dans la région de l’Ouest et en dehors à travers l’utilisation des intrants naturels pour nourrir les sols et les plantes. Pour améliorer la qualité de vie de chaque camerounais ou africain, l’accent doit être mis sur ce qu’ils produisent et consomment ; car comme l’exhortait Hippocrate, »Que ton alimentation soit ta meilleure médecine ».

Marie Dominique Gnintelap pour Affocom