+237 695 520 431

Téléphone

Ville

Dschang

24/24

lundi-samedi

Rêveries d’un paysan solitaire : Faut-il supprimer certains ministères camerounais jugés inutiles ?

3 Avr

Rêveries d’un paysan solitaire : Faut-il supprimer certains ministères camerounais jugés inutiles ?

Quoiqu’il n’a jamais lu ni même entendu parler de l’œuvre intitulée « Les rêveries du promeneur solitaire » de Jean Jacques Rousseau, notre paysan du fond de sa campagne, faisait lui aussi ses rêveries. Si celles du promeneur solitaire portait sur la philosophie, les siennes étaient des préoccupations de survie et sur la manière dont il était gouverné. A partir de son petit poste récepteur il apprenait que de nombreux ministères géraient de gros budgets pour s’occuper du bien-être des camerounais dont le sien. Et pourtant dans tout son dur labeur de laboureur, il n’avait jamais senti trace d’un moindre bien venu de tous ces ministères  pas même celui dit en charge de l’agriculture et du développement rural sensé s’occuper spécialement de lui. Pour mesurer de l’importance de toutes ces structures, notre homme a imaginé dans ses réflexions simples et même simplistes ce critère pour alléger le gouvernement et supprimer les départements qui pour lui paraissaient inutiles. De ce fait il s’est tout seul posé la question  de l’impact  que cela ferait si tel et  tel autre d’entre eux disparaissaient.  Si on prend par exemple, celui ou  ceux en charge de l’éducation on verrait qu’on ne peut penser ce secteur de l’éducation  sans eux, car il sera complètement désorganisé. Par contre si son ministère à lui,  celui de l’agriculture était supprimé, il ne voit aucun impact que lui et tous ses homologues producteurs agricoles ressentiraient puisqu’ils ont toujours produit sans son aide. Pareil pour le ministère du commerce aussi, qui loin d’aider le commerce et les commerçants à prospérer est plutôt leur terreur. Et la liste peut se poursuivre pour bien d’autres secteurs. Poursuivant ainsi ses rêveries, notre producteur solitaire conclue qu’en supprimant ces ministères à impact nul pour la prospérité de leur secteur respectif, on économiserait des centaines et des milliers de milliards susceptibles de   soutenir efficacement tous les concernés qui en ont besoin  pour pouvoir avancer. Mais là c’est seulement si on était dans la bonne gouvernance, car si c’était le cas, lesdits milliards économisés continueraient à être  dépensés comme  toujours en leur nom,  mais sans eux et même contre eux !

François Temkeng Chekou