Une action plus curative que préventive
Certes le Président de la République en collaboration avec ses membres du gouvernement a édicté des mesures barrières (13 mesures plus précisément) qui devraient être respectées par les citoyens camerounais. Etablies le 17 mars 2020 et mis en exécution le 18 mars 2020 renouvelable après 15 jours ces mesures ont été appréciées par certains Camerounais et critiquées par d’autres. Cependant, on assiste à une augmentation crescendo des nombres de personnes infectées. L’ouverture des frontières a certainement encouragé la permissivité sur le territoire national. À la date du 15 mars 2020, on constate un premier cas dans le pays, ce dernier n’est pas mis en quarantaine afin de sauver la vie de la population, mais au contraire, il se permet de se déplacer aisément dans l’étendue du territoire propageant ainsi la maladie. La population camerounaise pratiquement 70 % effectue des emplois informels est partagé entre la quête de survie et la lutte contre la pandémie.
A l’analyse de l’action gouvernementale, la gouvernance préventive n’a pas été très efficace, car on quitte du patient zéro pour un nombre indéterminé de patients, alors le gouvernement a pris comme mesure des actions « curatives » sans toutefois prendre en considération les difficultés du territoire. Pour ce qui est du résultat, nous pouvons dire l’Etat camerounais n’a pas pris de mesures préventive mais curatives. La gouvernance est un concept holistique qui s’applique à plusieurs niveaux, et pour plusieurs objectifs, dans un environnement marqué par des conflits d’intérêts, des situations d’incertitudes et d’asymétrie d’information raison pour laquelle la gouvernance est une affaire qui se doit d’être multi-centrée et appelle à plusieurs acteurs à savoir : les acteurs étatique et les acteurs non gouvernementaux, c’est-à-dire la société civile, les hommes d’affaires et tant d’autres. De ce fait, nous exhortons le gouvernement pour ce qui est des jours à venir, à sensibiliser la population car on assiste toujours à des individus qui se disent que la maladie n’existe pas ou qu’elle est partie puisque le gouvernement a autorisé la réouverture de certains lieux publics. Pour ce qui est de la rentrée scolaire, des moyens doivent être mise en jeu pas seulement pour les élèves et étudiants, mais aussi pour les enseignants et la population exposée. Accepter les offres des actions non gouvernementales est nécessaire afin de travailler en harmonie avec ces acteurs pour pouvoir sauver la population.
Linda Kamdom