UNIVERSITÉ DE DSCHANG : LE WEB 2.0 AU SERVICE DE LA LITTÉRATURE CAMEROUNAISE
La rencontre entre le Web 2.0 et la littérature a été au centre d’une soutenance de Doctorat PhD à l’Université de Dschang, de la désormais Dr. Flora HIMCO FODJO. Cette thèse qui apporte une plus-value à l’émergence de la littérature camerounaise endogène en termes de visibilité a été soutenue le 25 juillet 2020 dès 14 heures dans la salle espagnole de l’Université de Dschang. Le thème au cœur de cette soutenance était : « LA VISIBILITÉ DES ÉCRIVAINS CAMEROUNAIS ENDOGÈNES AU CAMEROUN ET À L’ÉTRANGER À L’ÈRE DU WEB 2.0 » sous la codirection des Pr. Yves-Abel FEZE de l’Université de Dschang et Pierre FANDIO de l’Université de Buea.
Dans cette thèse, la candidate questionnait la place ou la contribution du Web 2.0 dans la promotion de la littérature camerounaise endogène. Il s’est agi pour elle, de montrer que le Web 2.0 offre à la littérature camerounaise des possibilités de visibilité ici et ailleurs. Pour mener à bien cette recherche dans ce champ épistémologique encore vierge au Cameroun, elle s’est appuyée sur treize auteurs camerounais qu’elle a suivi le parcours de juillet 2016 à novembre 2017 en analysant leur post relatif à leur vie littéraire sur les différentes plateformes qu’offre le numérique. Les treize auteurs de son corpus étaient constitués de Marcel Kemadjou Njanke, Grégoire Guédi, Kouam Tawa, Dzekashu Mc Viban, Pabloemma, Monique Kwachou, Alain Serge Dzotap, Raoul Djimeli, Alain Bertrand Kamdem Souop, Djaili Amadou Amal, Djhamid Bond, Daniel Alain Nsegbe et Nkiacha Atemnkeng. Les critères de choix de ces auteurs, pour reprendre la candidate étaient que : « l’écrivain doit être né après les indépendances, il doit avoir publié une œuvre pendant la période allant de 2000 jusqu’à nos jours, être présent sur le moteur de recherche Google et avoir une page Facebook ». La motivation d’une telle recherche, nous dit la candidate, naît du fait de « la quasi-absence d’études qui prennent en compte la littérature produite au Cameroun dans sa bipolarité anglaise et française ; la rareté de travaux sur la littérature camerounaise produite depuis les années 1990 ; la volonté de proposer des solutions pour l’amélioration du marché du livre camerounais et la conviction de la nécessité de mener des réflexions poussées sur l’appropriation des technologies digitales par la littérature au Cameroun ».
Cette recherche intervient dans un contexte où l’utilisation des réseaux sociaux a pris une vitesse de croisière dans le monde. Désormais le monde ne vit plus que sur un clic. L’information, à la vitesse de la lumière, se propage d’un point A à un point B sans transition et Dr. Flora HICOM FODJO l’a compris en faisant intervenir la littérature camerounaise en termes de contenu d’où sa question principale de recherche en termes : « Quel est l’impact du Web 2.0 sur la visibilité des écrivains camerounais endogène ? » à cette question, elle a postulé comme hypothèse principale que : « la littérature camerounaise endogène a une visibilité accrue grâce au Web 2.0 ». La thèse du Dr. Flora HIMCO intitulée : « LA VISIBILITÉ DES ÉCRIVAINS CAMEROUNAIS ENDOGÈNES AU CAMEROUN ET À L’ÉTRANGER À L’ÈRE DU WEB 2.0 » a eu pour assise théorique et méthodologique la sociologie de la littérature et les Digital Humanities.
Cette thèse dense de 427 pages a été soutenue avec brio devant un jury constitué des Pr. Esaïe DJOMO ; Président de jury, Pr. Flora AMABIAMINA ; Examinatrice, Pr. Yves-Abel FEZE et Pr. Pierre FANDIO ; Codirecteurs. Le Pr. Vounda ETOA ; deuxième Examinateur était absent physiquement, mais présent virtuellement car son rapport et ses questions ont été lus. La candidate, pendant les échanges, a su maintenir le cap en défendant avec virtuosité sa thèse qui s’est soldé par l’obtention d’un Doctorat PhD, mention Très Honorable. Pour le Pr. DJOMO Esaïe : « La candidate contribue par ce travail, à la consécration des auteurs camerounais ».
Mohamed DIM
